Du blé au pain
Il y a 15000 ans, les plaines de Mésopothamie étaient recouvertes de pelouses de céréales sauvages.
Les premiers paysans choisissent les épis qu'ils trouvent les plus faciles à cultiver, l'engrain et l'amidonnier, qui en se croisant avec une graminée sauvage, l'Aegilops squarrosa, va donner naissance à notre blé tendre, en deux mots le bien nommé, Triticum aestivum.
Ce blé va accompagner les hommes tout au long de leurs migrations. À raison d'un kilomètre par an, le blé met 4000 ans à arriver en Europe par d'innombrables routes -le Caucase, la vallée du Danube ou la Méditerranée-. Le paysan a donc adapté le blé à son environnement, comme nous l'explique Patrick de Kochko (cliquer sur son nom pour lire la vidéo).
Ce blé tendre, riche en protéines, en vitamines, en minéraux, en lipides insaturés, contient des glutens à la fois souples et tenaces qui permettent à la pâte de tenir en boule et d'obtenir par la cuisson, un pain délicieux avec une mie très aérée.
Chaque village, chaque paysan cultivait sa variété, adaptée à son terroir, ses usages et sa culture, on les appelait "blés de pays", et chaque pain avait le goût de son pays d'origine.
Interprétation libre à partir de l'article "Blé : le retour de la sélection paysanne", paru dans le mensuel "biocontact", n°217 d'octobre 2011